Une rétroaction ne peut être efficace que si elle pousse et motive l’apprenant à agir pour améliorer son travail ou son comportement. Tout dépend donc, de comment l’élève perçoit cette rétroaction. Généralement, toute personne préfère réussir du premier coup et ne pas avoir à ajuster son travail. Une rétroaction peut donc être perçue comme menaçante ou comme un échec. Elle déclenchera alors une réaction émotionnelle de tristesse et de refus. L’effet de cette rétroaction sera de ce fait contraire à l’objectif souhaité ; elle pourrait causer un blocage, une démotivation et pourrait affecter aussi l’estime de soi de l’apprenant. La première condition est alors d’assurer un climat de confiance et de motivation. La relation de confiance déjà établie entre l’enseignant et l’apprenant et le climat bienveillant instauré permet de considérer l’erreur comme faisant partie du processus d’apprentissage. La rétroaction sera alors perçue à sa juste valeur, comme étant une forme d’accompagnement d’une personne qui m’apprécie et qui ne désire que mon bien. La rétroaction constituera ainsi un levier pour le développement personnel et académique de l’apprenant qui sera plus motivé pour apprendre. La relation de confiance est une condition nécessaire mais non suffisante pour une rétroaction efficace. En amont, l’apprenant devrait comprendre où il va pour avoir une emprise sur son cheminement. L’enseignant devrait alors clarifier les objectifs d’apprentissage sur lesquels il se base pour planifier, faire apprendre, évaluer et corriger. L’apprenant a connaissance de ce que vous voulez que qu’il apprenne et ce dont il va être capable à la fin de la leçon. Il pourrait alors se mettre en projet, donner sens à son apprentissage ce qui l’encouragerait à se mobiliser et à s’engager dans la tâche. Surtout si la rétroaction est centrée sur ces objectifs d’apprentissage. Donc, une fois que l’objectif est clair, il s’agit d’engager l’apprenant dans la définition des critères d’évaluation. Mieux comprendre ce qui est attendu d’eux ou ce qui leur permettrait de réussir Si le but recherché est une Aide à l’apprentissage : des critères détaillés permettraient de porter un regard sur chaque item et de donner aux élèves une rétroaction tenant compte du degré d’atteinte de chacun d’eux.   Une grille d’évaluation critériée, dans un contexte d’évaluation formative,  faciliterait la régulation des apprentissages.   Il est donc important de cibler les critères clairs et de prévoir un seuil de réussite. Les critères retenus devraient permettre de se prononcer sur les principales qualités, dimensions ou comportements qui caractérisent ce que l’on évalue.   Vous pourrez voir des exemples de grilles critériées dans l’activité 1 de ce module.  Une participation active des élèves à l’élaboration et à la compréhension des critères d’évaluation est donc une composante importante de l’auto-évaluation. L’autoévaluation est un moyen important pour développer l’autonomie des élèves, de les motiver et de les engager davantage, de développer leur capacité de jugements et de consolider les apprentissages.  Elle demande aux élèves de réfléchir à leur propre travail et de juger leur performance par rapport aux critères d’évaluation.   L’auto-évaluation va aussi donner aux enseignants un aperçu de la compréhension réelle des élèves et pourrait les aider à identifier leurs lacunes.